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Regarder un film X en couple


Regarder des films porno, aiderait les hommes à maintenir en bonne santé leur libido. C’est ce qu’affirment des sexologues.  Mais, selon eux, les femmes aussi auraient besoin de leur dose quotidienne d’érotisme. Apparemment, le fait de lire des romains érotiques et de regarder des films porno boosterait leur libido et parviendrait à les rendre plus excitées. Un bon remède contre les baisses de désir aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Pourtant les uns et les autres sont loin de consommer de l’érotisme à doses similaires.  Peut-être parce que la plupart des films X ne correspondent pas aux attentes du public féminin.

Cassandra fantasme sur le fait de voir  films X avec son compagnon depuis que sa meilleure amie lui a confessé le faire régulièrement en couple : « Notre vie sexuelle est devenu un peu trop calme ces derniers mois. Comme je sais qu’il apprécie ce type de films - pour lui, certains comme « Derrière la porte verte » ou « L’Enfer de miss Jones » sont des œuvres culte – j’ai pensé que cela serait un bon plan. Mais l’idée de m’imaginer en train de regarder un porno avec lui m’excite tellement que j’ai peur de passer à l’acte et d’être déçue. »

Pour Mélanie, le fait de regarder un film porno à 2 fait presque partie de sa routine de couple. « Lui et moi avons peu d’imagination dans ce domaine-là. Les films X nous aident à trouver des situations pour pimenter notre vie intime. Depuis que je les regarde régulièrement,  je fantasme plus et cela  m’aide à jouir plus facilement. »

On sait que les femmes ont besoin de fantasmer plus pour pouvoir obtenir un orgasme que les hommes. Par ailleurs, elles fantasment essentiellement sur un partenaire de remplacement qu’elles ne connaissent pas, alors que les hommes fantasment plus souvent sur une personne connue dans leur entourage (ou sur un personnage public). Le manque de libido et d’intérêt sexuel, la difficulté pour obtenir un orgasme, chez les partenaires d’un couple constitué depuis plusieurs années, peuvent donc être traités par la réactivation de la vie fantasmatique à travers des livres ou des  films érotiques.

Mais le passage à l’acte s’avère plus difficile car dans la réalité, la majorité des films X , faits par des hommes pour des hommes sont fondés, la plupart du temps, sur des rapports hostiles de domination /soumission, Is sont loin de prendre en compte le fait que la nature réel des fantasmes féminins,  certes basés principalement sur la soumission, mais qui  n’impliquent pas systématiquement des éléments masochistes. D’après les études, leur excitation face à la force virile serait susciter par un sentiment d’attraction et de sécurité. En résumé, pour les femmes, le fantasme de soumission n’implique pas forcèment une érotisation du rabaissement.

Ces fantasmes chargés d’une forte culpabilité sont aménagés de telle sorte qu’ils deviennent tolérables pour  le Moi. Ils peuvent être symbolisés (c’est le cas avec l’érotisation fétichiste où le fétiche se substitue au fruit défendu) ; ils peuvent être dépersonnalisés : la personne qui fantasme, devenue simple metteur en scène, fait jouer par d’autres des rôles qu’elle refuse ; ils peuvent être inversés : un fantasme masochiste conscient peut dissimuler un fantasme sadique, un fantasme sadique cacher un fantasme masochiste.

On retrouve tous ces ingrédients dans le fait d’aimer vouloir contempler un film X avec son partenaire.  Dans ce fantasme, ce qui vous fait jouir : est-ce le fait de voir un film,  une particularité physique d’un des personnages, de vous imaginer dans un des rôles ou d’imaginer de nouvelles situations à partir du récit ? Posez-vous la question. Et puis, préférez-vous un porno « soft » ou un « SM » ? Affaire de goût, dire-vous. Pas tout à fait car ces choix ne sont pas anodins.

A noter cependant que les films porno plus « soft » spécifiquement destinés aux femmes sont loin d’avoir rencontré le succès escompté. Il semblerait que la petite part des femmes amatrices de pornographie ait de longue date appris à trouver son excitation dans les films dits "pour hommes". Quant aux autres, que la pornographie de manière générale rebute ou indiffère, elles ont peu de chance d'être séduites par ces nouveaux produits. Cependant une étude récente, effectuée par la société Marc Dorcel bouscule un peu les idées établies.  Plus d’un tiers des jeunes femmes interrogées pensent que regarder du X avec leur compagnon est aussi l’occasion de parler ensemble de ce qui les excite sexuellement. La plupart d’entre elles n’accordent que peu d’importance à la taille des seins ou à celle du pénis mais plus au scénario qui parfois les incite à passer très vite à l’acte. L’étude indique également que ceux qui consomment le plus de X sont ceux ayant une vie sexuelle la plus développée. Pour les prochaines années, ils voient l’émergence d’une pornographie de couple, moins sexiste et plus esthétisée, s’adressant autant aux hommes qu’aux femmes. A voir donc.

L’initiation aux films porno, l’entrée dans ce monde se fait le plus souvent pour les jeunes filles ou les femmes à l’invitation des hommes soit lors d’une soirée ou à la demande du petit ami. Dans cet univers, tout est focalisé autour du plaisir masculin  qui vient majoritairement du fait de voir alors que le plaisir féminin est réputé plus complexe, car plus sensible aux variations de contexte ou d'humeur. Cela rend la sexualité masculine beaucoup plus mécanique, et donc plus aisément stimulable.  Bien sûr, tout n’est pas toujours aussi stéréotypé : chacun puise, dans son histoire et son fonctionnement propre, la mécanique de sa propre sexualité et réagit en fonction.

On observe que si beaucoup d’hommes aiment visionner des films pornographiques, seuls, ce n’est pas le cas pour les femmes qui apprécient cette pratique à deux.  Les pornodépendantes – de plus en plus nombreuses – s’orienteront plutôt vers la cybersexe où elles pourront davantage confirmer leur pouvoir de séduction.

Selon une sexothérapeute, « Regarder des films "XXX" déclenche une poussée d’adrénaline, ainsi qu’une sécrétion de testostérone, d’ocytocine, de dopamine et de sérotonine ", indique-t-elle. “ C’est un véritable cocktail de drogues. La pornographie est un excitant extrêmement puissant, qui provoque flash et euphorie... » De manière générale, on observe que plus l’excitation est forte et violente,  plus le fantasme est "agressif". A l’inverse,  en phase post orgasmique,  les états de tristesse sont relativement fréquents. Comme pour les drogues, il faudra donc augmenter la dose pour atteindre la même intensité. Explorer les marges d’une sexualité de plus en plus déviante. Aller vers le plus fort, le plus lourd. Ce qui risque d’éloigner le couple du plaisir des gestes de tendresse quotidiens, quasi absents dans ce type de film. Les femmes dépendantes à ce type de pornographie intègrent souvent leur  violence, marquée par leur soumission au corps masculin. C'est par exemple pour cela que le fantasme de la prostitution apparaît chez certaines d’entre elles.  A noter que l’on retrouve plus fréquemment ce fantasme que celui du viol chez les femmes. D’autres femmes avouent leur désintérêt pour une sexualité normée qu’elles trouvent trop mécanique. Leur jouissance ne peut plus s’inscrire que dans des rapports violents. Cette attitude s’accompagne d’un sentiment de dégoût après la jouissance et d’une perte considérable d’estime de soi.

Certains hommes eux-mêmes gros adeptes de X, acceptent que leurs femmes en consomment   à condition que cette consommation soit orientée autour du plaisir du couple, et non de son plaisir propre. Du coup, la femme se retrouve piégée dans une contrainte plus forte : celle de devoir être toujours disponible, consentante.

Comme  pour tout fantasme, on se rend compte que celui-ci, relativement facile à concrétiser,   peut avoir des effets pervers sur le couple s’il n’est pas correctement maîtrisé.  Parler de ses fantasmes permet de les intégrer dans la vie sexuelle du couple et de ne pas rester en permanence fixé dessus. A fantasmer en permanence lors de tous les rapports sexuels, l'individu risque d'entrer dans une sorte de conduite auto-érotique qui le couperait de la réalité.

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