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Jouer les voyeuses


Si d’après les études, le fantasme d’être vu et désiré est  le fantasme dominant chez les femmes. Celui de voir est aussi très répandu. Nadège raconte : « J’ai un fantasme en tant que voyeuse : j’imagine mon compagnon en train de faire l’amour brutalement, sauvagement  à une grosse femme qui pourrait être ma voisine et que j’ai surprise une fois nue. Cela m'excite terriblement d'imaginer cette scène, soit en me caressant soit en faisant l'amour. D’ailleurs, depuis que je suis adolescente, j’ai toujours aimé observé les gens  dans leur vie intime. » Autre variante du même scénario : c’est l’été, vous êtes à la plage et vous surprenez votre partenaire avec deux femmes – que vous avez admirées dans la journée -  caché derrière une dune.  

Le voyeurisme est caractérisé par une recherche incessante du plaisir sexuel, par la contemplation des parties génitales d´autrui. Dans le voyeurisme,  il y a une grande excitation sexuelle qui vient de l´observation de personnes nues, se déshabillant ou en pleine activité sexuelle. Dans l´activité voyeuriste, la gratification ou l´excitation sexuelle sont produites par la vision, donc par une stimulation visuelle liée au sexe. Généralement,  c´est dans l´acte d´observer, “espionner”, que  se trouve la finalité du voyeuriste. Il va ainsi obtenir l’excitation sexuelle sans avoir le moindre rapport avec la personne observée. L´individu voyeur peut aussi en se rappelant d´un souvenir dont il a été témoin, se sentir excité et se masturber jusqu´à l´orgasme.

Exhibitionnisme et voyeurisme vont souvent de pair mais dans le cas de l'exhibitionnisme, l'excitation provient du fait d'être vu ou de la possibilité de l'être, alors que le voyeur tire lui son excitation du risque d'être surpris en train de voir. Son but est de saisir l’intimité de l’autre à son insu : « Pour le voyeur, entendre ses voisins faire l’amour n’est excitant que parce qu’il imagine ce qu’ils font. »  Aux films pornographiques, trop évidents, le voyeur préfèrera la téléréalité, plus croustillante, dans laquelle il guette l’étreinte inattendue. Ainsi, l'exhibitionnisme ne peut exister sans son pendant, le voyeurisme.

La psychanalyse décrit ce type de fantasme féminin comme étant la manifestation d’un sentiment pré-orgasmique d’abandon associé à une fantasmatique idyllique basée sur le rappel d’expériences sexuelles antérieures ou de voyeurisme du rapport en cours. Comme le voyeurisme, il fait partie des fantasmes actifs car utilisé comme moyen d’excitation et destiné à activer qualitativement la relation érotique en se substituant en partie à la réalité pour une meilleure obtention du plaisir et de la jouissance.

L’un des scénarios les plus répandus consiste à se rêver obligée par son mari de faire l’amour à un autre homme et y prendre de plus en plus de plaisir au fur et à mesure qu’il vous observe. Comme dans le fantasme du viol, là non plus, vous n’êtes pas responsable et donc pas coupable. Ce scénario imaginaire vous voit exposée au regard et à la force virile de ces hommes comme une sorte de « cadeau » qu’ils se feraient mutuellement. Le fait de voir votre mari y prendre du plaisir a pour effet d’augmenter le vôtre. En fait, vous le voyez tous deux prendre du plaisir à partie de vous. Dans ce fantasme de voyeurisme/soumission, peut-être espérez-vous rendre plus jaloux un compagnon qui vous semble un peu trop indifférent. Mais, en réalité, vous affirmez aussi votre position de toute-puissance puisque c’est vous l’instrument du plaisir.

Beaucoup de femmes à travers ce fantasme, expriment un lesbianisme refoulé. Marine se souvient d’à quel point elle fut émue par la vision du corps de sa mère nue quand elle avait 9 ans. « La vue de ce corps de femme dans sa plénitude a provoqué chez moi mes premières sensations érogènes. Depuis, dans mes fantasmes les plus secrets, j’invente des situations où je suis confrontée à cette vision. » Marine ne cherche qu’à revivre en permanence ce fantasme primitif. On peut voir dans son fantasme,  la recherche de son premier amour : la mère. « Je ne suis pas lesbienne  - du moins pas consciemment. Mais le corps de la femme est pour moi chargé d’érotisme. » Depuis, elle apprécie de fréquenter les salles de gym, les hammans  ou les saunas pour observer ces corps « par effraction » sans être vue. « J’ai un côté « peep ». J’adore regarder par le petit bout de la lorgnette, du coin de l’oeil. Ce côté mateur me va très bien. » Pour elle, hors de question d’aller dans des clubs échangistes. Pas question pour elle de laisser la réalité empiétait le terrain du fantasme.

Si beaucoup d’hommes et de femmes - en moindre nombre - s’imaginent en train d’observer leur conjoint dans des débats intimes avec un autre,  peu d’entre eux passent à l’acte. Ce type de pratique sexuelle, qu’on appelle le candaulisme, est  principalement un fantasme masculin. Très peu réalisent ni même n'avouent à leur compagne(on) ce fantasme par peur du regard qu’il(elle) pourrait porter sur eux ensuite et parce qu’ils redoutent leur jalousie. Contrairement à l’échangisme, dans le candaulisme, il n’y a pas d'échange de partenaire, mais le plaisir est partagé par les deux entités du couple. L’un regarde et y trouve son plaisir tandis que l’autre savoure son plaisir qui s'en trouve accru du fait que son compagnon est présent et regarde. Le vrai candaulisme n’implique donc pas l’action de la part du voyeur, mais seulement l’excitation visuelle. Les clubs échangistes regorgent de candaulistes qui sont principalement des hommes. Leur  candaulisme préféré consiste à voir leur femme faire l’amour à une autre femme. Et, pour ne pas être en reste, certaines femmes apprécient de voir leur compagnon recevoir l’hommage d’un mâle.

Les hommes sont a priori plus amateurs que les femmes (celles-ci prenant leur plaisir dans l’exhibition… et dans l’étreinte qui leur est allouée), mais l’inverse est aussi vrai. Une tonalité «domination-soumission» accompagne parfois cet usage, l’un des partenaires «livrant» l’autre (consentant, bien sûr) devant lui. On parle de cuckolding quand on  introduit une dimension de souffrance volontaire vis-à-vis du (de la) partenaire comme le fait de faire l’amour devant la personne sans se préoccuper d’elle, en l’ignorant totalement voire en la faisant souffrir physiquement. Mais méfions-nous des apparences. En réalité, le « cuckolder » ou « cocu magnifique » contrôle parfaitement la situation puisqu’il participe au choix de la tierce personne, élabore le scénario, a le droit de couper la relation sexuelle si ça ne lui convient pas, etc. Comparativement à une infidélité cachée, il joue un grand rôle dans le déroulement des ébats sexuels. De plus, il est souvent l’instigateur de cette aventure.


Le terme « candaulisme trouve son origine dans l’histoire du roi Candaule, un descendant d’Héraclès qui régnait sur la Lydie au VIIIe siècle avant Jésus-Christ. Candaule trouvait sa femme si belle qu’il voulut l’offrir secrètement aux regards de Gygès, un officier de sa garde. Cela ne lui porta pas chance, car la reine s’en aperçut, crut qu’il avait voulu l’humilier et convainquit le même Gygès de le poignarder pour monter sur le trône à sa place.

Il existe de nombreuses relations sexuelles qui impliquent directement ou indirectement une forme de voyeurisme, comme les personnes qui aiment avoir leurs rapports sexuels avec la lumière allumée, se filmer afin de regarder plus tard,  avoir la chambre décorée de miroirs,.... Pour être sûre de ne rien perdre de ses ébats, Alane en a fait installer un grand dans sa chambre : « Je sais, cela fait un peu maison de passe. Mais, le fait de me voir ainsi avec mon partenaire décuple mon plaisir. »
Il y a aussi les gens qui s´excitent en manipulant du matériel sexuellement orienté, comme une scène érotique dans un livre, une revue, un film pornographique, tout ceci dénote un potentiel d´excitation par la vue surtout présent chez l´homme.

Homme comme femme, nous sommes tous des voyeurs. Le voyeurisme fait partie intégrante de notre vie mais il  devient «déviant» pour la société lorsqu’il y a atteinte à la vie privée. Ce n’est d’ailleurs pas tant le voyeurisme qui est condamné que certains moyens employés. Par exemple : observer un couple faire l’amour depuis sa fenêtre n’est pas un délit mais le filmer oui. Savoir regarder est affaire de nuance.

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